La présence des compositions de compositrices classiques dans les concerts est encore très rare, pour ne pas dire inexistante: en France, en musique classique 1% des pièces programmés en salle de concert sont l’œuvre de compositrices. Sans compter que dans les magasins de musique, les DCs de compositrices ne comptent même pas pour 1% de l’offre (quand il y en a!!) si j’en crois mes propres recherches dans trois succursales différentes d’Archambault/Renaud Bray et de quatre disquaires usagés à Montréal en 2020 (avant la pandémie). Dans les faits, seule la succursale Archambault de Berri proposait quelques titres de compositrices, mais sur les deux rangées de près de 100 compositeurs classé en ordre alphabétique par nom de famille de la succursale, pas une seule compositrice n’était mise de l’avant. Je dois donc souvent me tourner vers les achats en ligne pour pouvoir me les procurer.
De nombreuses initiatives se mettent toutefois en place pour les mettre de l’avant, que ce soit à travers des concepts théoriques expliqués par des compositions féminines, des podcasts et des suggestions hebdomadaires d’écoute, des ensembles qui mettent de l’avant cette musique, des maisons d’édition spécialisées dans la publication de partitions de femmes ou encore des bases de données avec plus de 1500 compositrices! Bref, il est tout naturel alors que des essais soient écrits pour faire (re)découvrir ces figures et les mettre de l’avant.
Je propose donc, dans l’esprit d’aider à la diffusion de la pensée et des compositions, une petite sélection de titres que j’ai lu avec la possibilité que ce billet s’élargisse au cours des années avec la sortie de nouvelles biographies ou au fil de mes lectures bien que mes recherches ne donne pas beaucoup plus d’essais sur des compositrices que celles qui sont présentées ici (plusieurs, notamment sur Clara Schumann ou Lili Boulanger, sont épuisées ou inaccessibles sur le marché québécois).
La majorité de ces biographies touchent à des thèmes concernant les conditions des droits des femmes à l’époque de la compositrice et de marginalisation et d’oppression. Ces essais ne sont pas nécessairement tous féministes, mais ils traitent définitivement d’enjeux qu’on peut considérer comme tel.
Les essais sont présentés dans un ordre chronologique de parution. Un lien vers la boutique en ligne de l’Euguélionne, librairie féministe est disponible pour les ouvrages en cliquant sur les couvertures (s’il n’y a pas de lien, il n’est pas ou plus distribué).
Piano music by Black women composers: a catalog of solo and ensemble works (1992)

Pour lire cet essai, il faut au moins se préparer plusieurs choses très importantes: prendre beaucoup de note, avoir une connexion Internet pour pouvoir écouter les compositions référencées dans l’essai et avoir une carte de crédit dans la main pour commander des biographies et des partitions des compositrices présentées. Ce n’est pas une blague du tout, après avoir lu l’essai, j’ai commandé trois essais et deux partitions fautes de n’avoir pas pu en commander plus!!! (j’y reviens)
Une superbe recension qui ne se contente pas de recenser des oeuvres pour piano de compositrices noires américaines (une tâche effectuée en 1992, pas une mince affaire du tout!!), d’écrire une petite biographie pour une cinquantaine de compositrices, non, la recherchiste a aussi fait un travail immense de:
– Indiquer la difficulté des pièces (vraiment génial pour les personnes qui seraient intéressées à les jouer)
– Décrire le style des pièces, en donner une appréciation générale
– Où pouvoir lire, se procurer ou pouvoir acheter les dites pièces (avec les adresses postales et le temps que ça peut prendre avant de les recevoir!!)
– Mettre une petite bibliographie lorsque possible
Cet immense travail est vraiment incroyable en soi, doublement incroyable quand on sait le temps que ça a du prendre pour juste compiler ces noms, biographies, témoignages, rechercher toutes ces compositions avant parce que personne n’avait vraiment fait cette recension aussi exhaustive avant (on peut tout de même mentionner But Some of Us Are Brave: All the Women Are White, All the Blacks Are Men: Black Women’s Studies, mais qui est beaucoup moins détaillé).
Cette recension est aussi très intéressante à l’effet qu’elle nous montre montre bien comment les compositrices noires ne pas isolées les unes des autres et savent s’inscrire en continuité avec les précédentes ou leurs contemporaines, notamment par les concerts qu’elles organisent, mais aussi les compositions, styles, ou hommages qu’elles rendent. Pour des biographies d’une demi-page à une page, c’est quand même beaucoup d’information qui est communiquée.
J’ai trouvé aussi intéressant de noter que plusieurs compositrices noires furent des élèves de Nadia Boulanger (au moins dès 1931 avec Nora Douglas Holt) ce qui nuance pas mal ce que l’article dans Nadia Boulanger and Her World disait sur son rapport avec les communautés afro-américaines par rapport aux étudiant·es internationaux (surtout les hommes étaient dépeints dans le livre). On note quand même 5 compositrices afro-américaines (sur une cinquantaine de compositrices ) qui ont étudié sous son égide y compris une gagnante du grand prix Boulanger quelque part entre 1951 et 1954.)
La seule immense déception ne vient pas de l’essai, mais des recherches que je faisais tout en lisant l’anthologie. Beaucoup des artistes n’avaient pas une seule composition sur Internet (des fois, avec juste 5 résultats sur Google et simplement dans des listes), et on parle de grande compositrice comme Avril Gwendolyn Coleridge-Taylor dont je n’ai réussi à retrouver aucune partition et une seule vidéo de 5 minutes alors qu’elle fut prolifique et qu’elle était la fille d’un autre grand compositeur connu (Samuel Coleridge-Taylor) qui, lui, ne manque pas d’être partout! Je lisais et je cherchais des biographies ou des partitions et je dois avouer avoir noté beaucoup trop de noms de compositrices dont je ne pourrais pas en apprendre ou en écouter davantage. 28 ans plus tard, même avec l’arrivé d’Internet et de WorldCat, ce n’est pas nécessairement plus simple de les découvrir malgré leurs immenses réalisations, mais c’est malheureusement trop souvent le cas encore dans l’histoire des femmes. C’est pour ça qu’on ne peut qu’essayer de pousser ce genre d’essai, qu’on aimerait beaucoup dire qu’il date, mais qui n’ont finalement jamais accumulé une once de poussière tant ils sont encore pertinents aujourd’hui et dont le travail n’a pas été continué depuis.
Elisabeth Jacquet de La Guerre: une femme compositeur sous le règne de Louis XIV (1995)

Une bonne biographie d’une compositrice classique sous Louis XIV (ce détail n’est pas à négliger puisqu’elle semble avoir joui de sa protection et de ses Privilèges pour l’édition de ses compositions en plus de lui avoir dédicacé tous ses ouvrages sauf un, même en fin de règne!). Le travail très complet de biographie est aussi accompagné d’analyses rapides de ses compositions, mis en parallèle avec les styles musicaux de l’époque et on voit très bien comment elle tentait de nouveaux genres italiens tout en les rattachant à la tradition musicale française et combien elle fut aussi pionnière à beaucoup d’égards musicaux!!! On a aussi droit à la transcription de plusieurs des dédicaces au roi de ses éditions ce qui ravit des littéraires comme moi qui ont étudiés ce genre d’envoi durant leurs études!
Je trouve assez intéressant certaines similarités avec Louise Farrenc, notamment (et même si ça n’étonnera personne pour qu’une femme puisse composer autant et pouvoir jouer ses œuvres) le support de son mari, musicien aussi, le fait de venir d’une famille de musiciens (d’artisans surtout pour Élisabeth, mais le potentiel et l’héritage était là), le fait d’avoir vu leur seul enfant mourir avant elles et d’une période beaucoup plus creuse en terme de composition qui suit durant plusieurs années. Les deux ont aussi été veuves, Jacquet de la Guerre a bénéficié de l’héritage de son mari, mais elle a aussi continué à composer et enseigner pour lui assurer des revenus ce qui la rendait d’autant plus indépendantes financièrement et contribuait probablement pour elle à pouvoir s’essayer dans de nouveaux genres peut-être un peu plus facilement que de s’attacher à toujours refaire le même travail ou le même type de composition.
Une biographie nécessaire sur une prodige, reconnue et louée en son temps (y compris par le roi), qui a laissé un héritage intéressant et souvent précurseur de ce qui suivra ou sinon, dans les premières à expérimenter de nouveaux styles de compositions et de pièces.
Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle ; Musique au féminin (2003)

Une fantastique biographie sur la compositrice, pianiste, professeure et éditrice de musique classique Louise Farrenc qui se divise en une moitié d’ouvrage consacrée à une biographie générale puis à des analyses plus poussées de ses divers compositions puis de ses travaux de compositions, de professeurs et de musicologues.
Très très très appréciée dans son temps (à l’exception de quelques critiques particulièrement plus misogynes que les autres) autant au niveau de ses compositions que de ses interprétations, c’est un véritable drame qu’elle soit tombée dans l’oubli peu après sa mort malgré les efforts immenses qu’elle a accomplis dans ses compositions, son enseignement et la diffusion de ses oeuvres (notamment par l’entremise de son mari Aristide Farrenc, toujours en support de son épouse et qui formait un véritable power couple dans le temps avec les deux collaborant et se relayant dans leur vie commune et professionnelle).
La biographie touche aussi les discriminations sexistes et obstacles que Farrenc a dû supporter comme femme, mais aussi comment elle en a renversé plusieurs (elle a notamment obtenu le même salaire que ses confrères masculins après s’être plaint auprès de son établissement).
Finalement, et bien qu’on semble avoir quand même peu de documentations ou lettres à ces égards, Legras analyse aussi comment la vie personnelle de la compositrice a pu affecter son travail professionnel, notamment suite à la mort de son unique enfant, Victorine, et l’arrêt de son travail de composition pendant plusieurs années.
Une biographie essentielle pour découvrir une femme aux très multiples talents, qui s’est distinguée et imposée d’une façon exceptionnelle pour son époque et les marques qu’elle a laissé dans l’histoire de la musique (notamment à travers son rôle d’éditrice et d’interprête de musique ancienne, ce qui n’était pas commun, vers la fin de sa vie).
Les compositrices en France au XIXe siècle (2006)

Un des deux essais de la liste que je n’ai pas encore lu, ce panorama présente la biographie et la production d’une vingtaine de compositrices françaises : Julie Candeille, Sophie Gail, Hélène de Montgeroult, Pauline Duchambge, Pauline Viardot, Nadia Boulanger, Lili Boulanger, Henriette Renié, etc.
From spirituals to symphonies: African-American women composers and their music (2007)
Le deuxième livre que je n’ai pas encore lu: selon le résumé, l’essai fournit un examen de l’histoire et de la portée de la composition musicale des compositrices afro-américaines des XIXe et XXe siècles. Il se concentre notamment sur l’effet de la race, du sexe et de la classe des personnalités et des circonstances individuelles dans la formation de cette catégorie de l’art américain.
Partition pour femmes et orchestre: Ethel Stark et l’Orchestre symphonique des femmes de Montréal (2017)

Je triche un peu ici puisque l’orchestre jouais très peu de compositions de femmes (bien qu’on parle de quelques-unes de ses rares interprétations), mais vu qu’il s’agit d’un des rares ouvrage du genre sur le Québec, il vaut définitivement le détour.
Une fantastique biographie d’Ethel Stark qui s’intéresse surtout à la période de la fondation et la durée de la Symphonie féminine de Montréal.
Encore une fois, il s’agit d’une histoire des femmes qu’on ne nous raconte pas et qui devrait être absolument relaté à tou·tes!!! Un orchestre d’une 80aine de femmes dans les années ’40, du jamais vu en Amérique du Nord, une première chef d’orchestre, le premier orchestre canadien à jouer au Carnegie Hall, la première personne noire à jouer de manière permanente dans un orchestre, des expériences de musiciennes devenues professionnelles suite à l’entrée dans l’orchestre (alors que plusieurs n’avait pas nécessairement jouer de leur instrument avant), des critiques dans les médias unanimes qui célèbrent la qualité du jeu, etc. Un orchestre qui représentait ce que le Canada avait de mieux à offrir en terme de diversité, d’apprentissage, de leçon, de sagesse, de succès et de féministe (sans l’être ouvertement)!
Chaque page m’apprenait énormément, je devais noter le nom des interprètes pour pouvoir les chercher par la suite! C’est un essai beaucoup moins académique que ce qu’on a l’habitude de lire chez Remue-ménage (normal, il s’agit d’une traduction) et la narration s’approche beaucoup plus d’un récit épique par moment ou d’essais comme Le féminisme québécois raconté à Camille pour sa vulgarisation et son désir d’en faire connaître un maximum à son lectorat. On prend souvent des pauses d’Ethel Stark pour parler d’autres musiciennes comme Violet Louise Grant, Lyse Vézina, Violet Archer, etc.
Le récit de la symphonie féminine de Montréal se termine un peu tristement, délaissé complètement par les subventionnaires qui l’abandonne un par un, la ville de Montréal ou la province du Québec, vivant de mécènes donnant absolument tout pour qu’elles survivent, un cas classique de ces institutions qui voyaient cet orchestre une sorte de menace pour eux (ou de la concurrence, ce qu’elles n’étaient pas du tout, en fait fois le peu de représentations qu’elles donnaient et le public qu’elles visaient), ne le supportant que par parole et non pas monétairement malgré la réputation internationale de l’orchestre.
À lire pour tout fan de musique classique féministe, un pan de l’histoirE qu’il faut absolument remettre de l’avant!!
Chiquinha Gonzaga (2018)

Le seul ouvrage que je pouvais me permettre de lire sur la compositrice brésilienne (1847-1935) puisqu’il existe des biographies en portugais, mais qui n’ont pas connu de traduction en français ou en anglais. Il s’agit d’une courte (24 pages) biographie très joliment illustrée pour enfant en portugais.
Le livre raconte surtout l’enfance de la compositrice, son éducation, son rapport avec ses parents et comment elle est parvenue à devenir la première cheffe d’orchestre au Brésil. Je l’ai découvert suite à une de ses compositions, Suspiro. et aimerait beaucoup pouvoir en lire, ou en écouter davantage. C’est simplement dommage qu’il ne semble pas y avoir un intérêt suffisant pour à l’extérieur du pays.
The heart of a woman: the life and music of Florence B. Price (2020)
Une fantastique biographie sur Florence Beatrice Price par Rae Linda Brown qui aura consacrée une partie de sa vie à explorer cette compositrice, trouver les partitions à droite et à gauche, trouver une correspondance d’une personne qui aura laissé quand même assez peu de trace au final malgré son importance majeure dans l’histoire étatsunienne (il s’agit de la première compositrice classique afro-américaine « de renom » dans l’histoire).
La biographie compense pour les périodes moins connues dans la vie de Price par des explorations des figures qui l’entourent, mais aussi des analyses musicales (qui demande quand même de bonnes connaissances musicales pour comprendre, mais elles ne sont jamais très longues donc peuvent être sautées au besoin) et des observations des sociétés et mouvements importants à l’époque.
Cette biographie met de l’avant la participation de la vie de Price dans la culture afro-américaine, comment elle s’en est inspirée, mais aussi comment la compositrice elle-même a participé à créer une partie de cette culture. Les questions de métissage, de « passing » sont aussi abordées, impossible de les contourner, et on explore bien comment Price a pu se sentir face à ces enjeux.
J’apprécie beaucoup l’inclusion de partie de partitions et l’analyse qui en est faite (même si je n’ai pas la culture musicale suffisante pour tout comprendre), et de comment ces compositions s’inscrivent dans une continuité de la musique afro-américaine, cela permet vraiment de faire ressortir des éléments importants de l’inscription des américain·es noir·es dans la musique classique sans plaquer un héritage sur un autre, mais comment les deux s’informent et s’harmonisent dans les compositions de Price.
Je pense que toutes les personnes adorant la musique classique devraient connaître Price, à défaut de lire cette biographique, au moins écouter ses deux symphonies et quelques une de ses pièces. L’héritage de cette compositrice est brillamment mis de l’avant par Rae Linda Brown et on ne peut qu’admirer et apprécier l’immense travail de plusieurs décennies qui a été mis dans la rédaction de cette biographique.
Nadia Boulanger and her world (2020)
Une série d’essais très intéressants autour de la pianiste, organiste, professeure et compositrice classique Nadia Boulanger et des cercles dans lesquels elle a évolué.
Il ne s’agit pas tant d’une biographie ou d’analyse de ses oeuvres (bien qu’on rencontre les deux dans la lecture), mais de regarder plutôt l’inscription de Boulanger dans ce qu’on appellerait en littérature une inscription intertextuel et hypertextuel, mais aussi des réseaux qu’elle a formé: en filiation avec ses propres professeurs et compositeurs favoris (et ceux et celles qu’elle met de l’avant lors de ses performances et enseignements), mais aussi l’héritage musical et intellectuel qu’elle a laissé à ceux à qui elle a enseigné au court de ses très nombreuses années de professorat. De nombreux textes s’attardent à tracer cette généalogie musical, ses inspirations et les personnes qu’elle a inspirées et les formes que cet héritage à pris sur les différentes personnes concernées.
J’ai été agréablement surpris· de découvrir un petit article de Black Studies sur Boulanger qui observait comment elle n’a pas approché (ou n’a pas été permis d’approcher) les cercles de compositeurs classiques afro-américains lors de ses déplacements aux États-Unis et ce que cela disait aussi de ses relations, de son héritage musical et du monde dans lequel elle évoluait.
Cet article doit quand même être nuancé un peu: dans Piano Music by Black Women Composers: A Catalog of Solo and Ensemble Works, on note tout de même plusieurs compositrices noires qui furent des élèves de Nadia Boulanger (au moins dès 1931 avec Nora Douglas Holt) ce qui nuance pas mal ce que l’article disait sur son rapport avec les communautés afro-américaines par rapport aux étudiant·es internationaux (surtout les hommes étaient dépeints dans le livre). On note quand même 5 compositrices afro-américaines (sur une petite cinquantaine dans la recension du livre) comme ayant étudié sous son égide y compris une gagnante du grand prix Boulanger quelque part dans les années ’50.
La recherche, toujours dépendamment des articles, se base souvent sur de la correspondance qu’elle a entretenu, les inscriptions dans ses classes, les textes et biographies qui ont été écrites sur elle, les programmes de musique auquel elle a contribué, mais aussi des analyses de ses notes de cours (des compositions qu’elle enseignait ou des notes de ses étudiants), donc plusieurs formes d’analyse de document que je n’avais jamais encore vu auparavant!
Une connaissance musicale théorique de base est demandé pour la plupart des textes, deux des articles nécessitent toutefois une meilleure connaissance que celle que j’ai pour pleinement comprendre ce qui est écrit (je comprenais l’idée générale, mais était incapable de comprendre les concepts évoqués). Ne pas du tout connaître la musique classique n’apportera aucun plaisir à la lecture, je le déconseille fortement à ce niveau. Autrement, il s’agit d’une exploration très intéressante de l’univers dans lequel Nadia Boulanger a nagé toute sa vie et l’influence qu’elle aura eu sur la musique classique.